Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mormons en Cornouaille
Mormons en Cornouaille
Publicité
Archives
Albums Photos
Newsletter
Derniers commentaires
1 juillet 2015

Message du mois de juillet 2015

La robe de mariée de ma mère

Angelica‑ Flores Algaba, Querétaro, Mexique

image

J’étais une petite fille quand j’ai vu la robe de mariée de ma mère pour la première fois. Elle était soigneusement pliée dans une boîte et je me rappelle avoir vu Maman la déplier tendrement pour que je puisse la voir. Comme elle était belle ! Je voulais tellement porter cette robe le jour où je me marierais.

Ma mère l’a soigneusement remise en place et m’a promis de me la prêter le jour venu. Elle m’a dit que la robe lui avait été offerte par mon père, et que le cadeau l’avait beaucoup touchée. Elle semblait tellement amoureuse et belle sur ses photos de mariage. Mes parents, qui n’étaient pas membres de l’Église, étaient des personnes merveilleuses.

J’ai entendu parler de l’Église quand j’ai rencontré l’homme qui allait devenir mon mari. Cette rencontre a été insolite parce que, bien qu’il n’ait pas été pratiquant dans l’Église, notre rencontre nous a conduits à l’histoire de la Première Vision. J’ai trouvé l’histoire extraordinaire mais je n’étais pas prête à l’accepter.

Nous nous sommes fréquentés pendant seize mois, puis mes rêves se sont réalisés quand j’ai mis la robe de mariée de ma mère avec sa longue traîne et que j’ai épousé mon fiancé. J’étais également très amoureuse. Beaucoup de personnes ont dit que je ressemblais beaucoup à ma mère quand elle s’est mariée.

Les années ont passé et nous avons eu deux fils. Quand mon mari a essayé de retourner à l’église, j’ai entravé ses efforts. Bien que n’étant pas pratiquante dans la religion de mon enfance, j’avais du mal à en accepter une autre.

Cela a finalement changé après dix-neuf ans de mariage. Mon mari est retourné à l’église et, quelques semaines plus tard, j’ai commencé à y aller avec lui. Mon témoignage a rapidement grandi et je me suis fait baptiser et confirmer. Peu de temps après, mon plus grand désir a été de me préparer à être scellée à mon mari dans le temple.

Quand l’heureux jour de notre scellement est arrivé, j’ai porté à nouveau la robe blanche de ma mère. Une amie membre de l’Église l’avait adaptée afin que je puisse la porter dans le temple. Je l’y porte toujours depuis.

Mon père est décédé et ma mère, dans ses derniers jours, n’était toujours pas prête à accepter l’Église rétablie. Mais je lui ai raconté beaucoup de choses merveilleuses concernant le Rétablissement. Je lui ai dit aussi que, lorsqu’elle traverserait le voile, elle allait entendre le message du véritable Évangile. Je lui ai promis qu’un an plus tard, je porterais notre robe en son nom afin qu’elle puisse recevoir les ordonnances du temple par procuration et être scellée à mon père. C’est ce que j’ai fait.

Ma robe est maintenant défraîchie et je sais qu’un jour je ne pourrai plus la porter. En attendant ce jour, je continuerai à la porter avec amour, pour mon mari, pour ma mère et mon père, pour les membres de ma famille pour lesquels j’ai œuvré par procuration dans le temple, pour le véritable Évangile, pour mes alliances sacrées et pour mon Père céleste et son Fils, Jésus-Christ.

 

Publicité
Publicité
1 juin 2015

Message du mois de juin 2015

Restez près de l’arbre

image

Restez près de l'arbre - Par Kevin W. Pearson Pearson - EN VIDÉO.

La vision de Léhi de l'arbre de vie est une parabole d'une grande force sur le fait de persévérer jusqu'à la fin. Peu de temps avant la mort d'Heber J. Grant, alors président de l'Église, un des apôtres est allé lui rendre visite.

https://www.lds.org

 

Peu de temps avant la mort d’Heber J. Grant, alors président de l’Église, un des apôtres est allé lui rendre visite. Avant le départ du frère, le président Grant a dit dans sa prière : « Ô Dieu, bénis-moi afin que je ne perde pas mon témoignage et que je reste fidèle jusqu’à la fin1 ! Après avoir été président de l’Église pendant vingt-sept ans, c’était là sa prière fervente. Son exemple est un rappel marquant que, quel que soit son âge, personne n’est à l’abri de l’influence de Satan. Deux des outils les plus puissants de Satan sont la distraction et la tromperie.

La persévérance jusqu’à la fin est une caractéristique du vrai disciple et est essentielle pour obtenir la vie éternelle. Mais, lorsque nous rencontrons des épreuves et des difficultés, on nous dit souvent simplement de « tenir le coup ! » Je tiens à être bien clair : « Tenir le coup » n’est pas un principe de l’Évangile. Persévérer jusqu’à la fin signifie aller constamment au Christ et être rendu parfait en lui.

Si persévérer jusqu’à la fin est essentiel pour obtenir la vie éternelle, pourquoi avons-nous du mal à être fidèles ? Nous avons du mal lorsque nous sommes absorbés par des priorités concurrentes. Une obéissance occasionnelle et un engagement tiède affaiblissent la foi. Persévérer jusqu’à la fin nécessite un engagement total envers le Sauveur et nos alliances.

La vision de Léhi de l’arbre de vie est une parabole d’une grande force sur le fait de persévérer jusqu’à la fin. En vous aidant de la prière, étudiez le rêve de Léhi et méditez à son sujet ; ensuite, appliquez-le à vous-même. En le faisant, réfléchissez attentivement à ces six principes importants qui nous aident à persévérer jusqu’à la fin.

1. N’oubliez-pas de prier.

Nous commençons par Léhi qui est seul « dans un désert sombre et désolé2 ». Chacun de nous traverse des périodes de ténèbres et de solitude. « Quand la vie te désempare, frère, as-tu prié3 ? Suivez l’exemple d’Heber J. Grant. Priez pour avoir la force de persévérer jusqu’à la fin. Demandez à notre Père céleste : « Que désires-tu que je fasse de plus ? »

2. Allez au Christ et soyez rendus parfaits en lui

L’arbre de vie est le point central du rêve de Léhi. Tout pointe en direction de l’arbre de vie. L’arbre représente le Christ, qui est la manifestation claire de l’amour de Dieu. Le fruit représente son expiation infinie et est la grande preuve de l’amour de Dieu. La vie éternelle avec nos êtres chers est plus douce et plus désirable que tout. Pour obtenir ce don, nous devons « aller au Christ et être rendus parfaits en lui4 ». Il est « le chemin, la vérité et la vie5 ». Nous pouvons occuper notre vie à réussir et à bien faire mais, à la fin, si nous ne contractons pas et ne respectons pas fidèlement les alliances sacrées pour suivre le Christ, nous aurons totalement échoué.

3. Allez de l’avant avec foi

Il existe un chemin qui mène à l’arbre de vie, au Christ. Il est étroit et resserré, strict et exact. Les commandements de Dieu sont stricts mais pas restrictifs. Ils nous protègent des dangers spirituels et physiques, et nous empêchent de nous perdre.

L’obéissance édifie la foi au Christ. La foi est un principe d’action et de pouvoir. Suivre avec constance l’exemple du Sauveur procure de la force et de la capacité spirituelles. Sans le pouvoir fortifiant et habilitant de l’Expiation, il est impossible de rester sur le sentier et de persévérer.

Il faut « marcher résolument, avec constance dans le Christ6 ».

4. Le Livre de Mormon est la clé de la survie spirituelle

Le voyage de la vie est exigeant. Il est facile de se laisser distraire, de s’écarter du sentier et de se perdre. Les tribulations sont une partie inévitable et indispensable de notre progression éternelle. Lorsque survient l’adversité, ne laissez pas quelque chose que vous ne comprenez pas totalement détruire tout ce que vous connaissez. Soyez patient, cramponnez-vous à la vérité ; la compréhension viendra. Les épreuves sont comme un épais brouillard de ténèbres qui peut nous empêcher de voir et nous endurcir le cœur. À moins de nous tenir « continuellement avec fermeté7 » à la parole de Dieu et de la vivre, nous deviendrons spirituellement aveugles au lieu d’être tournés vers le spirituel. Sondez chaque jour le Livre de Mormon et les paroles des prophètes actuels, chaque jour, chaque jour, chaque jour ! C’est la clé pour survivre spirituellement et éviter la tromperie. Sans cela, nous sommes spirituellement perdus.

5. Ne vous laissez ni distraire ni tromper

Écouter, c’est prêter attention avec prudence. Écouter les gens qui ne croient pas au Christ ne vous aidera pas à le trouver. Rechercher la connaissance dans le spacieux édifice ne vous mènera pas à la vérité. Elle n’est pas publiée là-bas. Seul le Sauveur possède « les paroles de la vie éternelle8 ». Tout le reste n’est que des mots. Le grand et spacieux édifice symbolise « l’orgueil et les vaines imaginations9 » du monde, en d’autres termes, la distraction et la tromperie. Il est rempli de gens bien habillés qui donnent l’impression de tout avoir. Mais ils se moquent du Sauveur et des personnes qui le suivent. Ce sont des gens qui « apprennent toujours et ne peuvent jamais arriver à la connaissance de la vérité10 ». Ils sont peut-être politiquement corrects mais ils sont spirituellement perdus.

6. Restez près de l’arbre

Le message de Léhi est de rester près de l’arbre. Nous y restons parce que nous sommes convertis au Seigneur. Alma a enseigné : « Voici, il a changé leur cœur ; oui, il les a éveillés d’un profond sommeil, et ils se sont éveillés à Dieu11 ». Lorsque nous abandonnons notre cœur à Dieu, le Saint-Esprit change notre nature même, nous devenons profondément convertis au Seigneur et nous ne recherchons plus le spacieux édifice. Si nous arrêtons de faire les choses qui approfondissent notre conversion, nous régressons spirituellement. L’apostasie est l’inverse de la conversion.

Je m’adresse à tous les missionnaires, anciens et actuels : Frères et sœurs, vous ne pouvez tout simplement pas rentrer de mission, faire le grand saut dans Babylone et passer des heures sans fin à établir des scores futiles à des jeux vidéo sans tomber dans un sommeil spirituel. Vous ne pouvez pas non plus vous adonner à la pornographie en ligne et ignorer la vertu et la chasteté sans en subir des conséquences spirituelles graves. Si vous perdez l’Esprit, vous êtes perdus. Ne vous laissez ni distraire ni tromper.

Les vrais disciples continuent de s’éveiller à Dieu chaque jour par la prière personnelle sincère, l’étude sérieuse des Écritures, l’obéissance personnelle et le service désintéressé. Restez près de l’arbre et restez éveillés.

Il y a des années, sœur Pearson et moi avons été appelés à présider la mission de Tacoma, dans l’État de Washington. Cet appel était une surprise totale. Non sans nervosité, je suis allé voir le directeur général et le président de l’entreprise où j’étais employé et je les ai informés de mon appel en mission. Ils étaient visiblement contrariés de ma décision de quitter l’entreprise. Ils m’ont dit : « Quand avez-vous pris cette décision et pourquoi ne nous en avez-vous pas parlé plus tôt ? »

Dans un moment de clarté, une réponse profonde m’est venue à l’esprit. J’ai dit : « J’ai pris cette décision à dix-neuf ans, quand j’ai fait l’alliance sacrée avec Dieu dans le temple de suivre le Sauveur. J’ai bâti toute ma vie sur ces alliances et j’ai la ferme intention de les respecter aujourd’hui. »

Lorsque nous contractons des alliances avec Dieu, il n’y a pas de retour en arrière. Céder, renoncer et lâcher prise ne sont pas des options. Dans le royaume de Dieu, il y a une norme d’excellence pour l’exaltation. Elle requiert que nous soyons de vaillants disciples ! Il n’y a pas de place pour les disciples moyens ou satisfaits d’eux-mêmes. La moyenne est ennemie de l’excellence et un engagement moyen vous empêchera de persévérer jusqu’à la fin.

Si vous avez des difficultés, si vous êtes désorientés ou spirituellement perdus, je vous exhorte à faire la chose qui, je le sais, vous remettra sur les rails. Recommencez à étudier le Livre de Mormon en vous aidant de la prière, et appliquez ce qu’il enseigne chaque jour, chaque jour, chaque jour ! Je témoigne que l’immense pouvoir du Livre de Mormon changera votre vie et fortifiera votre détermination de suivre le Christ. Le Saint-Esprit changera votre cœur et vous aidera à voir les choses « telles qu’elles sont réellement12 ». Il vous montrera ce que vous devez faire ensuite. Voici la promesse que vous fait Néphi :

« Je leur dis que […] quiconque prêtait l’oreille à la parole de Dieu et s’y tenait fermement ne périrait jamais ; et [que] les tentations et les traits enflammés de l’adversaire ne pourraient pas non plus avoir le dessus sur lui au point de l’aveugler pour l’entraîner vers la destruction.

« C’est pourquoi, […] je les exhortai […] à faire attention à la parole de Dieu et à se souvenir de toujours garder ses commandements en tout13 »

Frères et sœurs, persévérer jusqu’à la fin est la grande épreuve du disciple. Notre engagement quotidien de disciple déterminera notre destinée éternelle. Éveillez-vous à Dieu, accrochez-vous à la vérité, respectez vos alliances sacrées du temple et restez près de l’arbre !

Je rends témoignage du Christ vivant et ressuscité. Je sais qu’il vit. Mon désir le plus grand est de demeurer loyal et fidèle jusqu’à la fin et de suivre son merveilleux exemple. Au nom sacré du Seigneur Jésus-Christ. Amen.

1 mai 2015

Message du mois de mai 2015.

Le plan du bonheur


L’activité dans l’Église a pour but d’assurer le bonheur au foyer d’un homme, d’une femme et de leurs enfants et leur scellement pour le temps et pour toute l’éternité.

Il y a de nombreuses années, après la Deuxième Guerre mondiale, j’étais étudiant à l’université. J’y ai rencontré Donna Smith. Vers cette période, j’ai lu que deux ingrédients essentiels d’un mariage réussi sont un biscuit et un baiser. Je pensais que c’était un bon équilibre.

J’allais à l’université le matin, puis je rentrais à Brigham City pour travailler dans le garage de mon père l’après-midi. Donna assistait au cours des arts ménagers en fin de matinée. Je m’arrêtais devant sa classe avant de partir. La porte avait une vitre en verre dépoli, mais, lorsque je m’en approchais, elle pouvait voir mon ombre à travers. Elle se glissait dehors pour me donner un biscuit et un baiser. On connaît la suite. Nous nous sommes mariés au temple de Salt Lake City et la grande aventure de notre vie a commencé.

Au fil des années, j’ai souvent enseigné un principe important : L’activité dans l’Église a pour but d’assurer le bonheur au foyer d’un homme, d’une femme et de leurs enfants, scellés pour le temps et pour toute l’éternité.

Au commencement :

« Les Dieux descendirent organiser l’homme à leur image, le former à l’image des Dieux, former l’homme et la femme.

« Et les Dieux dirent : Nous les bénirons. Et les Dieux dirent : Nous les rendrons féconds et nous les ferons multiplier, remplir la terre, et l’assujettir ». (Abraham 4:27–28).

Et c’est ainsi que le cycle de la vie humaine a commencé sur la terre quand « Adam connut sa femme, [qu’]elle lui enfanta des fils et des filles, et [qu’]ils commencèrent à se multiplier et à remplir la terre.

« Et […] les fils et les filles d’Adam commencèrent à se séparer deux par deux dans le pays, […] et eux aussi engendrèrent des fils et des filles » (Moses 5:2–3).

Le commandement de multiplier et de remplir la terre n’a jamais été abrogé. Il est indispensable au plan de rédemption et il est la source du bonheur humain. Par le juste exercice de ce pouvoir, nous pouvons nous approcher de notre Père céleste et connaître une plénitude de joie, et même la divinité. Le pouvoir de procréation n’est pas une partie subalterne du plan du bonheur ; il est la clé du bonheur.

Le désir du genre humain de s’accoupler est quelque chose de constant et de puissant. Notre bonheur dans la condition mortelle, notre joie et notre exaltation, dépendent de la manière dont nous réagissons à ces désirs physiques persistants et puissants. Tandis que le pouvoir de procréation se développe au début de la vie de l’homme et de la femme, il se produit, de manière naturelle, des sensations très personnelles différentes de toute autre sensation physique.

Idéalement, l’union commence par une période romantique. Bien que les coutumes puissent être différentes, cette période est marquée de sentiments d’excitation, d’attente, et parfois de rejet. Il y a des clairs de lune et des roses, des lettres d’amour, des chansons d’amour, de la poésie, des mains qui se tiennent, et d’autres expressions d’affection entre le jeune homme et la jeune fille. Le monde disparaît autour du couple qui se sent heureux.

Et si vous pensez que les merveilleux désirs émotionnels et physiques d’un jeune amour romantique sont le summum des possibilités qu’offre la source de la vie, c’est que vous n’avez pas encore vécu assez longtemps pour voir le dévouement et le bien-être que procure l’amour après des années de mariage. Les couples mariés sont éprouvés par la tentation, les malentendus, les problèmes financiers, les crises familiales, la maladie ; et pendant tout ce temps l’amour se fortifie. L’amour parvenu à maturité apporte une félicité que les jeunes mariés ne peuvent soupçonner.

Le véritable amour requiert que l’on attende jusque après le mariage pour les expressions d’affection qui donnent cours aux pouvoirs sacrés de la source de la vie. Cela signifie qu’il faut éviter les situations où le désir physique pourrait devenir incontrôlable. L’amour pur présuppose que ce n’est qu’après une promesse de fidélité éternelle, une cérémonie officielle et légale, et idéalement l’ordonnance de scellement dans le temple, que les pouvoirs de procréation sont utilisés aux yeux de Dieu pour exprimer tout son amour. Ils doivent être utilisés  exclusivement  avec la personne qui est notre conjoint éternel.

Lorsqu’il se fait de manière digne, ce processus combine les sensations physiques, émotionnelles et spirituelles les plus exquises et les plus exaltantes associées au mot amour. Cette partie de la vie n’a ni égal, ni équivalent, tout au long de la vie terrestre. Si l'on contracte et respecte les alliances, le mariage durera éternellement, « car c’est là que sont conférées les clés de la sainte prêtrise afin que vous receviez honneur et gloire » (D&A 124:34), « laquelle gloire sera une plénitude et une continuation des postérités pour toujours et à jamais » (D&A 132:19).

Mais l’amour romantique est incomplet ; c’est un prélude. L’amour est nourri par la naissance d’enfants, qui viennent de la source de la vie confiée aux couples dans le mariage. La conception a lieu dans les étreintes du mari et de la femme. Un corps minuscule commence à se former suivant un schéma d’une complexité magnifique. Un enfant paraît dans le miracle de la naissance, créé à l’image de son père et de sa mère terrestres. Dans son corps mortel il y a un esprit, capable de ressentir et de percevoir des choses spirituelles. Le corps mortel de l’enfant a, à l’état latent, le pouvoir d’engendrer une descendance à sa propre image.

« L’esprit et le corps sont l’âme de l’homme » (D&A 88:15), et il nous faut obéir à des lois spirituelles et physiques si nous voulons être heureux. Il y a des lois éternelles, dont les lois inhérentes à ce pouvoir de donner la vie, « irrévocablement décrétées dans les cieux avant la fondation de ce monde, sur lesquelles reposent toutes les bénédictions » (D&A 130:20). Ces lois spirituelles définissent les principes de moralité pour l’humanité (voir TJS, Romains 7:14–15 ; 2}Néphi 2:5 ; D&A 29:34 ; 134:6). Il y a des alliances qui lient, scellent, protègent et apportent la promesse de bénédictions éternelles.

Alma a lancé cette exhortation à son fils Shiblon : « Veille […] à tenir toutes tes passions en bride, afin d’être rempli d’amour » (Alma 38:12). On utilise une bride pour guider, pour diriger et pour réfréner. Nos passions doivent être contrôlées. Lorsqu’il est utilisé légitimement, le pouvoir de procréation est une bénédiction et un moyen de sanctification (voir Enseignements des présidents de l’Église : Joseph F. Smith 1999, p. 158.

Les tentations sont présentes à chaque instant. Parce qu’il ne peut pas donner la vie, l’adversaire est jaloux de tous les êtres qui ont ce pouvoir divin. Lui et ceux qui l’ont suivi ont été chassés et ont perdu le droit d’avoir un corps mortel. « Il cherche à rendre tous les hommes malheureux comme lui » (2 Néphi 2:27). Il vous tentera, s’il le peut, à dégrader, à corrompre et, si possible, à détruire ce don par lequel nous pouvons, si nous sommes dignes, avoir un accroissement éternel (voir D&A 132:28–31).

Si nous souillons notre source de vie ou menons d’autres personnes à transgresser, nous recevrons des châtiments si « extrêmes » et « intolérables » (voir D&A 19:15) qu’aucun plaisir physique ne peut les compenser.

Alma a dit à Corianton : « Ne sais-tu pas, mon fils, que ces choses-là sont une abomination aux yeux du Seigneur ; oui, extrêmement abominables par-dessus tous les péchés, si ce n’est l’effusion du sang innocent ou le reniement du Saint-Esprit ? » (Alma 39:5). Nous ne pouvons pas échapper aux conséquences lorsque nous transgressons.

La seule expression légitime et autorisée du pouvoir de procréation n’est qu’entre le mari et la femme, un homme et une femme, légalement mariés. Toute autre pratique est contraire aux commandements de Dieu. Ne succombez pas aux tentations affreuses de l’adversaire, car pour toute transgression il faudra payer jusqu’au « dernier quadrant » (Matthieu 5:26).

La générosité et la miséricorde de Dieu ne sont nulle part ailleurs plus manifestes que dans le repentir.

Lorsqu’il est blessé, notre corps physique est capable de se réparer tout seul, parfois avec l’aide d’un médecin. Cependant, si les dommages sont importants, on gardera parfois une cicatrice qui rappellera la blessure.

La chose est différente avec notre corps d’esprit. Notre esprit est endommagé lorsque nous commettons des fautes et péchons. Mais, à l’inverse de notre corps mortel, lorsque le processus du repentir est complet, on ne garde aucune cicatrice grâce à l’expiation de Jésus-Christ. La promesse est la suivante : « Voici, celui qui s’est repenti de ses péchés est pardonné, et moi, le Seigneur, je ne m’en souviens plus » (D&A 58:42).

Lorsqu’on parle de mariage et de vie de famille une question vient inévitablement à l’esprit : « Et les exceptions ? » Certaines personnes viennent au monde avec des limitations et ne peuvent pas engendrer. Il y a des personnes qui n’ont rien fait de mal mais dont le mariage est détruit en raison de l’infidélité de leur conjoint. D’autres personnes ne se marient pas, mènent une vie digne mais restent seules.

Pour l’heure, voici une consolation : Dieu est notre Père ! Tout l’amour et toute la générosité d’un père terrestre idéal sont magnifiés, au-delà de la compréhension d’un esprit mortel, en celui qui est notre Père et notre Dieu. Ses jugements sont justes, sa miséricorde est sans limite, sa capacité de compenser ce qui aurait pu manquer est au-delà de toute comparaison terrestre. « Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes » (1 Corinthiens 15:19).

Maintenant, j’utilise avec respect le mot temple. Je vois une salle de scellement et un autel, avec un jeune couple agenouillé. Cette ordonnance sacrée du temple est bien plus qu’un mariage, car cette union peut être scellée par le Saint-Esprit de promesse, et les Écritures déclarent que nous hériterons « des trônes, des royaumes, des principautés, des puissances, des dominations » (D&A 132:19). Je vois la joie qui attend les personnes qui acceptent ce don divin et l’utilisent dignement.

Donna Smith Packer et moi sommes unis dans le mariage depuis bientôt soixante-dix ans. Pour parler de ma femme, la mère de nos enfants, je ne trouve pas les mots. Le sentiment est si profond et la reconnaissance si grande que je ne saurai presque l’exprimer. Nos enfants et nos petits-enfants sont notre plus grande récompense dans cette vie et dans la vie à venir. À l’approche de la fin de nos jours terrestres ensemble, je suis reconnaissant pour chaque moment que je passe à ses côtés et pour la promesse du Seigneur qu’il n’y aura pas de fin.

Je rends témoignage que Jésus est le Christ et le Fils du Dieu vivant. Il est à la tête de l’Église. Grâce à son expiation et au pouvoir de la prêtrise, la famille qui commence dans la condition mortelle peut perdurer à toute éternité. L’Expiation qui peut racheter chacun de nous, ne laisse aucune cicatrice. Ce qui signifie que quoi que nous ayons fait, ou quel que soit l’endroit où nous sommes allés, ou quoi qu’il ait pu se passer, si nous nous repentons vraiment, il a promis qu’il expierait. Et quand il a expié, c’est ce que cela a établi. Il y en a tant parmi nous qui se débattent, en quelque sorte, avec des sentiments de culpabilité, ne sachant pas vraiment comment s’échapper. Vous vous échappez en acceptant l’Expiation du Christ, et tout ce qui était chagrin peut se changer en beauté, en amour et en éternité.

Je suis très reconnaissant pour les bénédictions du Seigneur Jésus-Christ, pour le pouvoir de la procréation, pour le pouvoir de la rédemption, pour l’Expiation, l’Expiation qui peut laver chaque tache quelle que soit sa difficulté, sa durée, où le nombre de fois où on l’a répétée. L’Expiation peut vous libérer à nouveau pour aller de l’avant, avec pureté et dignité, pour poursuivre le chemin que vous avez choisi.

Je rends témoignage que Dieu vit, que Jésus est le Christ, que l’Expiation n’est pas quelque chose de général accompli pour toute l’Église. L’Expiation est individuelle, et s’il y a quelque chose qui vous ennuie, parfois depuis si longtemps, que vous pouvez à peine vous en souvenir, ayez recours à l’Expiation. Elle lavera cette chose, et vous, comme Jésus le fait, ne vous souviendrez plus de vos péchés. Au nom de Jésus-Christ. Amen.

1 avril 2015

Message du mois d'avril 2015

Chaque épreuve peut susciter une foi plus grande

À sept ans, quand j’ai appris que mon père était mort dans un accident, j’ai prié pour qu’il y ait un miracle.

Quand j’étais enfant, l’un de mes meilleurs moments de la journée était quand j’attendais que mon père rentre du travail. Je regardais par la fenêtre, je le voyais arriver et je comptais chacun de ses pas jusqu’à la maison, attendant avec impatience la joie que procurait sa présence. Jamais je n’avais imaginé que je devrais vivre sans ces émotions.

Un jour, alors que j’avais sept ans, à la place de mon père c’est un homme au visage sombre qui est arrivé et qui, sur le pas de la porte, nous a annoncé que mon père avait été tué dans un accident.

Ce jour-là je suis restée silencieuse. J’ai regardé mon petit frère de quatre ans et ma mère, si jeune et seule désormais, et je n’ai pas pleuré. Je me suis dit que cela ne pouvait pas être vrai ; alors je suis allée à la fenêtre et j’ai fixé la rue. J’ai commencé à éprouver une douleur intolérable peser sur mes épaules, un poids qui ne me permettait pas de respirer normalement, une pression qui m’opprimait.

Peu de temps après la mort de mon père, je suis allée seule dans ma chambre à la tombée du jour et, comme on me l’avait enseigné, j’ai prié mon Père céleste. Je l’ai imploré de me permettre de revoir mon père que j’aimais tant, juste pour le serrer dans mes bras. J’étais certaine au fond de mon cœur que notre Père céleste pouvait m’accorder ce miracle.

Je n’ai pas pu serrer mon père dans mes bras ce jour-là, mais j’ai reçu bien davantage. Il m’a semblé sentir les mains du Sauveur sur mes épaules. Sa présence était presque tangible lorsqu’il a ôté le poids qui pesait sur ma poitrine.

image

Illustration James Johnson

Aujourd’hui, une vingtaine d’années plus tard, cet apaisement ne m’a jamais quittée. Par moments, j’ai éprouvé de la tristesse mais je n’ai jamais ressenti le vide causé par la perte de mon père. Avec le recul, je peux voir les nombreuses fois où l’Esprit est venu me consoler, m’aider et me montrer la manière de suivre les pas précieux du Sauveur. Je peux sentir sa présence dans ma vie grâce à cette première épreuve qui m’aide à placer celles de tous les jours dans une perspective éternelle. Je sais que c’est l’Évangile qui nous permet de sentir la main invisible du Sauveur.

Je me suis mariée pour l’éternité et, aujourd’hui, mon mari et moi avons trois petites filles qui donnent à notre foyer un avant-goût des cieux. Quand je les vois, je me réjouis de la paix que me procure la connaissance que chaque tristesse, chaque épreuve et chaque difficulté qu’elles rencontreront pourra susciter une foi plus grande, un témoignage renouvelé et de merveilleux miracles. Je me réjouis d’avoir la certitude profonde que, lorsqu’elles auront besoin de quelque chose qui dépasse ce que mon mari ou moi pourrons donner, elles seront protégées, réconfortées et sauvées tout comme je l’ai été.

Le Sauveur peut guérir et fortifier

image

« Et, grâce à son sacrifice infini et éternel (voir Alma 34:14), il a une empathie parfaite et il peut nous tendre son bras miséricordieux. Il peut aller vers nous, nous toucher, nous secourir, nous guérir et nous fortifier pour que nous soyons plus que ce que nous pourrions jamais être, et nous aider à faire ce que nous ne pourrions jamais faire en ne nous appuyant que sur notre propre pouvoir. […]

Les fardeaux propres à chacun d’entre nous nous aident à nous reposer sur les mérites, la miséricorde et la grâce du saint Messie (voir 2 Néphi 2:8).
Je témoigne et promets que le Sauveur nous aidera à supporter nos fardeaux avec facilité (voir Mosiah 24:15). »
Voir David A. Bednar, du Collège des douze apôtres, « Supporter leurs fardeaux avec facilité », Le Liahona,mai 2014, p. 90.

Apprendre de ses épreuves

Bien qu’il soit important de prier pour recevoir de la force et de l’aide en temps d’épreuve, il est aussi important de prier afin d’apprendre de ses épreuves. Vous pouvez prier afin d’avoir « des yeux pour voir, des oreilles pour entendre » (Deutéronome 29:4) les manifestations de la miséricorde et de la grâce du Sauveur dans votre vie (voir Éther 6:12).

Vous pourriez écrire dans votre journal certains des enseignements que vous avez tirés de moments difficiles de votre vie et certaines des preuves de l’amour de notre Père céleste que vous avez eues dans ces moments-là.

25 février 2015

Message du mois de mars 2015

Suivez les prophètes

Thomas S. Monson

J’étais dans la Marine des États-Unis à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. J’étais matelot de deuxième classe, le grade le plus bas de la marine. Puis je me suis qualifié pour être matelot de première classe, puis quartier-maître.

La Deuxième Guerre mondiale finie, j’ai été démobilisé. Mais j’ai pris la décision que, si je retournais sous les drapeaux, je deviendrais officier. Je me suis dit : « plus de corvées de cuisine, d’astiquage de pont, si je peux l’éviter. »

Quand j’ai été démobilisé, je me suis engagé dans la réserve de la Marine des États-Unis. Je suis allé à l’exercice tous les lundis soirs. J’ai beaucoup étudié pour être au niveau. J’ai passé tous les examens imaginables : intellectuels, physiques et émotionnels. Enfin, j’ai reçu la bonne nouvelle : « Vous êtes accepté comme enseigne dans la réserve de la Marine des États-Unis. »

Heureux, je l’ai montrée à ma femme, Frances, et j’ai dit : « J’ai réussi ! J’ai réussi ! » Elle m’a embrassé et m’a dit : « Tu as travaillé suffisamment dur pour réussir. »

Il s’est alors produit quelque chose. J’ai été appelé comme conseiller dans l’épiscopat de ma paroisse. La réunion d’épiscopat était le soir de mon exercice dans la marine. J’étais placé devant un choix terrible. Je savais que je n’avais pas le temps de me consacrer à la réserve de la marine et à mes responsabilités dans l’épiscopat. Qu’est-ce que je devais faire ? Il me fallait prendre une décision.

J’ai prié. Ensuite, je suis allé voir l’homme qui était mon président de pieu quand j’étais jeune, Harold B. Lee, alors membre du Collège des douze apôtres. Je me suis assis en face de lui, à son bureau. Je lui ai dit combien je tenais à ce grade d’officier. En fait, je lui ai montré la lettre d’affectation que j’avais reçue.

Illustration Paul Mann

Après avoir réfléchi à la question pendant un moment, il m’a répondu : « Voici ce que vous devez faire, frère Monson. Écrivez une lettre à l’amirauté et dites que, du fait de votre appel comme membre de l’épiscopat, vous ne pouvez accepter ce grade d’officier dans la réserve de la marine. »

J’étais effondré. Il a ajouté : « Écrivez au commandant du douzième district de la marine, à San Francisco, pour demander à être relevé de la réserve. »

Je lui ai dit : « Frère Lee, vous ne connaissez pas les militaires. Bien sûr qu’ils ne me donneront pas ce grade d’officier, si je le refuse, mais le douzième district de la Marine ne va pas me laisser lui échapper. Avec la guerre qui menace en Corée, un sous-officier serait certainement appelé sous les drapeaux. Si je suis appelé, je préférerais retourner comme officier, mais ce ne sera pas le cas si je n’accepte pas ce poste de commandement. Êtes-vous sûr que c’est le conseil que vous avez à me donner ? »

Il a posé paternellement la main sur mon épaule, et m’a dit : « Frère Monson, ayez plus de foi. L’armée n’est pas pour vous. »

Je suis rentré chez moi. J’ai remis la lettre de promotion, tâchée de larmes, dans son enveloppe avec une lettre de refus. Puis j’ai écrit au douzième district de la marine en demandant à être relevé de la réserve.

Ma relève de la réserve de la marine faisait partie du dernier groupe traité avant la déclaration de guerre de Corée. Mon groupe de réservistes a été envoyé en service actif. Six semaines après avoir été appelé comme conseiller dans l’épiscopat, j’ai été appelé comme évêque de ma paroisse.

Je n’aurais pas le poste que j’ai aujourd’hui dans l’Église si je n’avais pas suivi le conseil d’un prophète, si je n’avais pas prié pour prendre une décision, et si je n’avais pas appris à chérir une importante vérité : la sagesse de Dieu peut paraître une folie aux yeux des hommes1. Mais la plus grande leçon que nous puissions apprendre dans la condition mortelle, c’est que lorsque Dieu commande et que ses enfants obéissent, ils auront toujours raison.

Quelqu’un a dit que le portail de l’histoire tourne sur de petits gonds et il en va de même de notre vie. Les décisions déterminent le destin. Mais nous ne sommes pas sans aide dans les décisions.

Si vous voulez voir la lumière des cieux, si vous voulez ressentir l’inspiration du Dieu Tout-Puissant, si vous voulez avoir dans le cœur le sentiment que votre Père céleste vous guide, alors suivez les prophètes de Dieu. Si vous suivez les prophètes, vous serez en terrain sûr.

 

Si vous avez des questions, vous pouvez les poser ICI 

Publicité
Publicité
<< < 1 2
Publicité