Voici le mail-hebdo de la semaine du 06 au 12/03/2016
Par Henry B. Eyring
Premier conseiller dans la Première Présidence.
Le pouvoir de la prêtrise de lier les membres de la famille éternellement est l’un des plus grands dons de Dieu. Quiconque comprend le plan du salut aspire à cette bénédiction durable. Ce n’est que lors de cérémonies de scellement accomplies dans des temples consacrés de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours que Dieu promet que les membres de la famille peuvent être liés à jamais.
Les clés de la prêtrise qui le permettent ont été rétablies sur la terre, données par le prophète Élie à Joseph Smith, dans le temple de Kirtland. Ces clés de la prêtrise ont été transmises sans interruption jusqu’à notre époque par l’intermédiaire de prophètes vivants, dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.
Lors de son ministère dans la condition mortelle, le Sauveur a parlé du pouvoir de sceller les familles, lorsqu’il a dit à Pierre, le chef de ses apôtres : « Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel » (Matthieu 16:19).
Ce n’est que dans le royaume céleste que nous pouvons vivre éternellement en famille. Nous pouvons y être en famille en présence de notre Père éternel et du Sauveur. Dans les Doctrine et Alliances, Joseph Smith, le prophète, a décrit ainsi cette expérience merveilleuse :
« Lorsque le Sauveur apparaîtra, nous le verrons tel qu’il est. Nous verrons qu’il est un homme comme nous.
« Et cette même sociabilité qui existe parmi nous ici existera parmi nous là-bas, seulement elle sera accompagnée de gloire éternelle, gloire dont nous ne bénéficions pas maintenant » (D&A 130:1–2).
Cette Écriture suggère que nous pouvons viser avec confiance un niveau céleste dans nos relations familiales. Si nous nous soucions suffisamment des membres de notre famille, vivants et décédés, nous ferons tout ce que nous pouvons afin de leur offrir les ordonnances de la prêtrise qui nous lieront dans les cieux.
Beaucoup d’entre vous, jeunes et moins jeunes, le font. Vous avez recherché des noms d’ancêtres qui n’ont pas encore reçu les ordonnances qui peuvent vous sceller ensemble.
Vous avez presque tous des membres vivants de votre parenté qui n’ont pas été scellés en famille par le pouvoir de la prêtrise. Beaucoup d’entre vous ont des membres vivants de leur parenté qui ont reçu des ordonnances de la prêtrise mais qui ne respectent pas les alliances qu’ils ont contractées avec Dieu. Dieu vous accordera la bénédiction de pouvoir contribuer à tendre la main avec foi à tous ces membres de votre famille. Vous avez la promesse que le Seigneur fait à ses disciples qui s’efforcent de lui amener des âmes :
« Et là où quiconque vous reçoit je serai aussi, car j’irai devant votre face, je serai à votre droite et à votre gauche, et mon Esprit sera dans votre cœur, et mes anges seront tout autour de vous pour vous soutenir » (D&A 84:88).
De la fenêtre de mon bureau, je vois chaque jour des mariés qui se font photographier au milieu de belles fleurs et de fontaines. Le marié porte souvent la mariée dans ses bras, au moins pendant quelques instants, pendant que le photographe prend des photos d’eux. Chaque fois que j’en suis témoin, je pense à des jeunes mariés que j’ai connus qui, avec le temps, parfois très peu de temps après le jour de leur mariage, ont dû se porter mutuellement d’autres façons quand la vie est devenue difficile. On peut perdre son travail. Des enfants peuvent naître avec de grands handicaps. La maladie peut survenir. Alors, avoir pris l’habitude de faire à autrui ce que nous aimerions qu’il nous fasse, quand c’était plus facile, fera de nous des héros et des héroïnes dans ces moments d’épreuve où il sera requis de nous plus que nous pensions avoir.
Les membres de notre famille méritent le genre de relations que nous pouvons emporter en la présence de Dieu. Nous devons nous efforcer de n’offenser personne et de ne pas nous offenser. Nous pouvons décider de pardonner rapidement et totalement. Nous pouvons essayer de rechercher le bonheur des autres avant le nôtre. Nous pouvons parler avec gentillesse. En nous efforçant de faire tout cela, nous favoriserons la présence du Saint-Esprit dans notre famille et dans notre vie.
Je vous promets qu’avec l’aide du Seigneur et par un repentir sincère, nous pouvons avoir, dans cette vie, un avant-goût de celle que nous voulons avoir pour toujours. Notre Père céleste nous aime. Il veut que nous revenions auprès de lui. Grâce au pouvoir de son expiation, le Sauveur nous aide à faire, dans notre cœur, le changement nécessaire pour entrer dans les saints temples, contracter des alliances que nous pouvons ensuite respecter et, le moment venu, vivre en famille éternellement dans la gloire céleste, de retour dans notre foyer.
L’auteur vit au Missouri (États-Unis).
L’heure du coucher était passée, mais Mia n’était pas au lit. Elle était assise sur le plancher de sa chambre, réfléchissant à quelque chose que sœur Duval avait lu à la Primaire : « Le temps viendra où nul homme, nulle femme ne pourra persévérer sous une lumière d’emprunt1. »
Sœur Duval avait expliqué : « Un témoignage est comme une lumière en nous. Et chacun de nous a besoin de la sienne. Ainsi, nous pouvons être forts quand la vie est difficile et que Satan nous tente. »
Mia appuie sa tête contre son lit. Elle pense : « Je veux un témoignage que l’Évangile est vrai. » Mais comment au juste obtient-on un témoignage ? Elle sait qu’il faut, entre autres, prier.
Elle décide : « Je vais prier. » Elle va prier et ne s’arrêtera que lorsque qu’il se passera quelque chose qui lui indiquera que l’Église est vraie. Elle est prête à prier toute la nuit s’il le faut !
Elle se met à genoux. Elle murmure : « Cher Père céleste, je veux savoir si l’Église est vraie. Je veux le ressentir dans mon cœur et le savoir vraiment. »
Elle attend. Elle ne ressent rien à l’exception du sentiment doux qu’elle ressent habituellement quand elle prie. Qu’a-t-elle mal fait ? Où est son témoignage ?
Elle reste à genoux pendant ce qui lui semble longtemps quand la porte de sa chambre s’entrouvre et que son père entre.
Il dit : « J’ai vu de la lumière sous la porte. Es-tu toujours en train de lire ? » Puis, il voit des larmes sur les joues de Mia. Il s’agenouille et met son bras autour de ses épaules. « Qu’est-ce qui ne va pas ? »
Elle reste silencieuse pendant un instant. Puis elle demande : « Papa, comment obtient-on un témoignage ? »
Papa la serre dans ses bras. « C’est une bonne question. Vouloir un témoignage est l’une des premières étapes. »
Mia sent que la boule dans sa gorge commence à disparaître.
« Habituellement, on n’obtient pas un témoignage avec une seule prière. Et même quand tu en as un, tu dois continuer à l’entretenir. »
Mia demande : « Mais d’où vient un témoignage ?
Papa répond : « Un témoignage vient du Saint-esprit. As-tu déjà ressenti une impression de chaleur et de bien-être pendant la soirée familiale ou à l’église ? »
Mia y réfléchit. « Quand tu m’as donné une bénédiction avant le début de l’école, je me suis sentie bien. » Elle continue à réfléchir. « Et je ressens toujours une chaleur en moi quand j’entends le président Monson parler pendant la conférence générale. Et quand je suis gentille avec mes amis ou quand je lis mes Écritures, alors je me sens bien aussi. »
Papa sourit. « Ces sentiments sont le Saint-Esprit qui te parle. Il te donne ces sentiments quand tu fais quelque chose de juste ou quand tu entends quelque chose qui est vrai. »
Mia dit : « Je me sens bien et heureuse maintenant. Est-ce le Saint-Esprit ? »
Papa la serre encore dans ses bras. « Oui. Il te dit que les choses dont nous venons de parler sont vraies. Et c’est comme ça qu’on reçoit un témoignage. »
Plus tard, quand Mia va au lit, elle ne pense pas qu’elle a encore tout un témoignage, mais elle continue à éprouver cette sensation de chaleur et de bien-être qui lui indique que ce que Papa lui a dit est vrai. Elle sait que ce sentiment n’est que le début.
Elle se blottit dans sa couverture chaude et ferme les yeux. Juste avant de sombrer dans le sommeil, elle murmure : « Merci, Père céleste, de m’aider à avoir un témoignage. Et merci pour mon Papa. »