Voici le mail-hebdo de la semaine
Je m’appelle Sylvie Herry. Je suis née le 6 Mars 1927 à l’Ile Maurice dans l’Océan Indien.
Je me suis installée en France le 14 août 1971 pour travailler et élever mes 6 enfants. Ce fût ma première mission.
En 1981, au cours d’un weekend end chez ma sœur, Céline à Londres, j’ai fait la connaissance de deux missionnaires américains, six mois après j’ai été baptisée et élue membre de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours. J’ai choisi d’être membre de cette église à la suite d’un témoignage.
J’étais assise en face des missionnaires qui enseignaient mon fils Patrick. J’ai ressenti une chaleur dans mon cœur. Je ne savais pas pourquoi. J’ai eu peur que ce soit un malaise. Je me suis confiée à ma sœur Céline qui m’a expliqué que cette chaleur dans le cœur était la présence du Saint Esprit qui me témoignait de la vérité que les missionnaires enseignaient à mon fils. Céline m’a rendu son témoignage au sujet de la dîme.
Depuis mon baptême, je n’ai pas le moindre doute que l’Eglise de Jésus-Christ est la véritable Eglise du Christ, Le Royaume de Dieu sur terre. Au contraire ma foi continue de grandir.
Un jour pendant que j’étais dans la salle Céleste dans le temple de Zollikofen en Suisse, J’ai eu une révélation. Une petite voix m’a dit que je devais aller en mission. A mon retour à Paris, j’en ai parlé à mon évêque qui m’a vivement encouragée.
J’ai commencé à remplir des documents pour aller en mission. Mais comme pour chacun de mes projets j’ai rencontré des obstacles. Il fallait faire un examen de santé complet avant d’aller en mission. Au cours d’un de ces examens le médecin a trouvé que j’avais des problèmes de cœur et que je ne pourrai pas accomplir cette mission. Je me sentais en pleine forme et je n’étais pas d’accord avec leur avis. Un de mes cousins est cardiologue en Australie. J’ai donc été en Australie pour lui demander son avis. Il m’a confirmé que je n’avais pas de problème de cœur. De retour à Paris j’ai consulté un autre cardiologue qui a enfin accepté de signer le certificat médical m’autorisant à effectuer une mission.
Un an après ma révélation au temple, J’ai reçu mon appel en mission et je me suis rendue au MTC de Londres à côté d’autres missionnaires beaucoup plus jeunes que moi.
Le 17 janvier 1989, c’était le départ en mission pour les Iles Mascareignes. J’ai d’abord été à l’Ile de la Réunion où j’ai rencontré ma compagne, Sœur Walker, une américaine qui avait le même âge que moi.
Nous avons travaillé sous la présidence de Président Gérard Giraud Carrier. Bien que sœur Walker et moi avions des goûts et des coutumes différentes, nous nous entendions bien.
Sœur Walker aimait étudier ses Ecritures le soir et moi j’aimais dormir tôt. A 20 heures 30 j’étais déjà dans mon lit, mais je me levais à 4 heures le matin. Sans faire de bruit, j’allais étudier mes Ecritures au balcon. Nous nous respections l’une et l’autre.
A 9 heures nous allions faire du porte à porte. Nous rencontions souvent des gens très pauvres. Même s’ils n’avaient pas l’intention de changer de religion, ils étaient très accueillants. Ils nous invitaient chez eux, nous offraient une boisson fraiche, car il faisait très chaud.
Un jour, lors de notre porte à porte, c’est un enfant de cinq ans qui nous a ouvert. Il nous a dit que ses parents n’étaient pas là et que sa grand-mère ne pouvait pas nous recevoir. En rentrant chez nous vers 16 heures l’Esprit nous a poussé à retourner chez cette famille. Cette fois le père était là. Il avait la jambe dans le plâtre. Il nous a expliqué qu’il avait eu un accident au travail. Il était séparé de son épouse. Il nous a invité à revenir lui parlé de l’Evangile. Au bout de la quatrième discussion, il nous a confié que le jour où nous sommes venues chez lui, il avait pensé mettre fin à ses jours car il se sentait très découragé par ses épreuves. Depuis notre visite il a repris goût à la vie, il s’est fait baptisé et est un bon membre de l’église. Nous avions souvent de ses nouvelles par Frère Giraud Carrier.
J’ai conclu que quand un missionnaire frappe à la porte de quelqu’un le Seigneur a déjà choisi cette âme. Nous sommes des instruments dans les mains du Seigneur.
Une mission n’est pas toujours facile. Les gens nous rejettent souvent. Il ne faut pas se décourager. Après 4 mois à la Réunion, nous avons été mutés à l’Ile Maurice. Le gouvernement mauricien avait réduit le quota de missionnaires dans l’Ile. Nous étions 6 missionnaires pour 3 paroisses. Les missionnaires n’avaient pas le droit de porter leur badge. Sœur Walker donnait des cours d’anglais et moi je ne pouvais pas l’accompagner parce que je n’avais pas le même niveau de connaissances qu’elle en anglais. Je me suis ennuyée à la chapelle. Je n’avais pas le droit de sortir seule. Le soir en rentrant à notre appartement, je n’étais pas fière. J’étais venue servir le Seigneur et non me tourner les pouces. Il n’était pas question de passer une nouvelle journée à ne rien faire. J’avais passé une mauvaise nuit à ruminer.
Au réveil, j’ai prié ardemment pour avoir l’aide de Notre Père Céleste. Après avoir étudié les Ecritures comme chaque matin, j’ai pensé qu’étant native de l’Ile Maurice, je pourrai visiter les inactifs avec une missionnaire de Pieu pendant que Sœur Walker donnait des cours d’anglais. J’ai soumis mon idée à Frère Jaubert, notre guide spirituel qui a accepté.
J’ai donc visité les inactifs avec des sœurs missionnaires de pieu quand elles étaient disponibles. Les gens que nous visitions aimé chanter mais ne savaient pas lire les hymnes. Alors nous les enseignions les cantiques par cœur. Nous avions beaucoup de joie.
Après quelques mois, j’ai dû rentrer à Paris. Le concierge de mon appartement à Paris pensait que j’étais morte et que mon fils avait pris mon appartement. Alors que mon fils ne venait que prendre le courrier pendant mon absence. Les HLM menaçaient de vider mon appartement. Je suis donc rentrée.J’ai continué ma mission à Paris. Ma compagne s’appelait Sœur Daker, une jeune américaine de 24 ans. Nous avons visité des inactifs de la région Parisienne. Après 3 mois sœur Daker a fini sa mission et une jeune anglaise l’a remplacé jusqu’à la fin de ma mission.
C’est une partie de ma vie que je n’oublierai jamais.
Quatre ans plus tard, j’ai encore désiré faire une mission. Cette fois j’ai fait une mini mission au temple de Friedrichdorf en Allemagne le 14 juin 1993. J’avais comme compagne sœur Isabelle Avon, aujourd’hui sœur Mercier. Nous travaillons une demi-journée au temple. L’après-midi je faisais de la couture pour le temple. J’ai même trouvé du temps pour aller au centre de généalogie pour rechercher mes ancêtres. Cette mission n’a duré que 2 mois et demi.
Je remercie le Seigneur de m’avoir assisté pendant ces années de ma vie. J’ai eu des hauts et des bas mais Dieu ne m’a jamais abandonnée et je sais qu’il ne m’abandonnera jamais. J’ai une grande foi et un grand témoignage de Jésus Christ que je partage avec qui veut m’entendre.
=> Préparons-nous pour dimanche prochain :
LE VRAI NOËL
Le vrai Noël est donné à qui a accepté le Christ dans sa vie.
Dans la brève épître de Paul aux Galates, il exprima une grande inquiétude à propos de leur incrédulité et de leur abandon de ses enseignements concernant le Christ.
Il leur écrivit : « Il est beau d’avoir du zèle pour ce qui est bien et en tout temps, et non pas seulement quand je suis présent parmi vous. Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous » (Galates 4:18-19). Autrement dit, Paul exprimait la douleur et l’angoisse dont il souffrirait jusqu’à ce que le Christ soit « formé » en eux. C’est une autre manière de dire « en Jésus-Christ », comme cette expression est utilisée à plusieurs reprises dans ses écrits.
Le Christ peut devenir partie de la vie des gens, et lorsque cela se produit vraiment, ils sont « en Jésus- Christ », le Christ est « formé » en eux. Cela présuppose que nous l’accueillions dans notre cœur et fassions de lui le contemporain vivant de notre vie. Il n’est pas seulement une vérité générale ou un fait historique, mais le Sauveur des hommes de toutes les époques et de tous les lieux. Lorsque nous nous efforçons de ressembler
au Christ, il est « formé » en nous ; si nous ouvrons la porte, il entrera ; si nous lui demandons conseil, il nous conseillera. Pour que le Christ soit « formé » en nous, nous devons croire en lui et en son Expiation. Cette foi au Christ et l’observance de ses commandements ne sont pas des contraintes pour nous. Par elles, les hommes sont libérés. Le Prince de la paix attend de nous donner la paix de l’esprit, ce qui peut faire de chacun de nous un instrument de cette paix.
Si nous aimons nos prochains comme nous-mêmes ;
Si dans nos richesses nous sommes pauvres en esprit et dans notre pauvreté riches de grâce ;
Si notre charité ne se vante point, mais est patiente et pleine de bonté ;
Si, lorsque notre frère demande du pain, nous faisons don de nous ; si chaque jour commence par une occasion et se termine par un accomplissement,
si petit soit-il, alors chaque jour est le jour du Christ et Noël est toujours proche.
(Dans Charles L. Wallis, éditeur, Words of Life, 1966, p. 33) [...]
Si vous désirez trouver le véritable esprit de Noël et goûter sa douceur, je vais vous proposer quelque chose. Dans l’agitation qui accompagne les fêtes de Noël, trouvez le temps de tourner votre cœur vers Dieu. Peut- être aux heures calmes et dans un endroit tranquille, et à genoux, seul ou avec vos êtres chers, remerciez Dieu des bonnes choses que vous avez reçues, demandez que son Esprit demeure en vous tandis que vous vous efforcez sincèrement de le servir et de respecter ses commandements. Il vous prendra par la main et tiendra ses promesses.
Voici le lien vers la vidéo de la veillée de Noël de la 1ère présidence : http://youtu.be/7cvehPAYvds
LES CHAUSSURES CÉLESTES DE MON COLLÈGUE MISSIONNAIRE
Il y a de nombreuses années, après avoir quitté le centre de formation des missionnaires de Provo, je suis
arrivé en Floride prêt et motivé pour commencer à œuvrer dans le champ de la mission. Quand j’ai rencontré mon nouveau collègue, nous nous sommes trouvés beaucoup de centres d’intérêt communs et notre équipe semblait être une parfaite combinaison.
Cependant, au bout de quelques semaines, j’ai remarqué des différences. Par exemple, j’étais prêt à faire du porte à porte tous les jours mais mon collègue n’était pas très enthousiasmé par cette idée. En fait, bien qu’étant l’aîné de l’équipe, il avait choisi de faire peu de porte à porte.
J’ai aussi remarqué qu’il parlait beaucoup de lui. Sa famille était aisée et il avait vécu de nombreuses expériences que moi de condition plus modeste, je n’avais jamais connues. Tout cela a fait que j’ai commencé à me sentir mal à l’aise, presque au point d’éprouver du ressentiment. Cette rancœur que je nourrissais à son égard m’affectait spirituellement, surtout lorsque j’essayais d’enseigner l’Évangile. Il fallait que je fasse quelque chose. Au début, j’ai pensé lui parler et simplement exprimer toutes mes frustrations. Mais j’ai opté pour une approche différente.
Chaque matin, à tour de rôle, mon collègue et moi prenions notre douche et nous préparions pour la jounée. Pendant qu’il prenait sa douche, j’ai décidé d’aller discrètement au pied de son lit et de lustrer ses chaussures. Après les avoir nettoyées et polies rapidement, je les ai reposées soigneusement à l’endroit où elles étaient. J’ai fait cela tous les matins pendant à peu près deux semaines.
Pendant cette période, j’ai remarque´ que mon ressentiment diminuait. Tandis que je rendais service à mon collègue, mon cœur a commencé à changer. Je ne lui ai jamais parlé de mon petit geste serviable. Mais, un jour, il a mentionné qu’il avait dû recevoir la bénédiction d’avoir des « chaussures célestes » parce qu’elles semblaient ne jamais se salir.
Cette expérience m’a appris deux grandes leçons. Premièrement, que le véritable problème venait de moi, bien que le catalyseur de ce que j’éprouvais ait été externe. Mon collègue était une bonne personne.
Deuxièmement, je savais qu’en général, nous servons les gens que nous aimons. Mais je ne m’étais pas rendu compte que ce principe marche aussi dans l’autre sens : nous finissons par aimer les gens que nous servons.
Michael Reid, Arizona (États-Unis)